Je suis arrivée chez ADDEV Materials en tant que responsable du contrôle de gestion industriel et j’ai immédiatement apprécié l’atmosphère de travail ainsi que l’équipe. Le rythme y est intense, mais la diversité des missions empêche toute routine de s’installer. On m’a ensuite confié la responsabilité du contrôle de gestion global, une belle reconnaissance qui m’a permis de structurer la fonction et d’y apporter de nouveaux outils. Plus récemment, j’ai également pris en charge la direction du reporting et de la consolidation. C’était un véritable défi, n’ayant jamais fait de consolidation auparavant, mais j’ai eu la chance d’être accompagné par Fabien, un véritable mentor sur cette première année (toujours en cours !). Je suis reconnaissante de la confiance qui m’a été accordée.
Les moments décisifs de mon parcours ont souvent été liés à ma capacité à saisir les opportunités qui se présentaient, même quand cela impliquait de sortir de ma zone de confort. Ce n’est jamais facile de quitter la sécurité d’un CDI ou d’un poste parfaitement maîtrisé, mais l’envie d’apprendre et de progresser a toujours été mon moteur. Chaque nouvelle étape a été un défi stimulant. J’ai aussi appris qu’évoluer, c’est savoir se remettre en question et accepter que l’on n’ait jamais fini d’apprendre.
Je n’ai jamais ressenti de discrimination en tant que femme dans l’industrie. Si des différences ont pu exister, elles étaient davantage liées au parcours de formation – ingénieur versus commerce – qu’au genre. Je n’ai jamais perçu ma féminité comme une faiblesse ; au contraire, pour certains postes, cela pouvait même être un atout. À compétences égales, recruter une femme permettait parfois d’améliorer la diversité au sein des équipes.
Je n’ai personnellement pas rencontré d’obstacle. Je dirais même plus que c’était une chance d’être une femme dans un monde d’homme. Ils étaient plus attentifs à moi, moins bourrus et donc plus à l’écoute. Certains de mes collègues masculins étaient plus chahutés que moi (le CDG en usine, c’est souvent être le mauvais flic auprès des opérationnels et donc pas toujours une position évidente).
Dans le monde industriel, la place des femmes a beaucoup évolué ces dernières années, notamment grâce à une volonté accrue d’améliorer la parité. Cela a ouvert davantage de portes et encouragé la mixité dans des postes historiquement masculins. En ce qui concerne le contrôle de gestion, la situation est assez stable, car la finance a toujours été un domaine plutôt féminisé, où les problématiques d’accès ne se posaient pas autant. Cependant, il est vrai que les postes de très haut niveau restent encore majoritairement occupés par des hommes (à bon entendeur 😉)
Une qualité essentielle pour une femme leader, c’est l’envie de faire grandir les autres autour de soi. L’empathie et la capacité d’écoute, souvent naturelles chez les femmes, sont des atouts précieux en leadership. Mais il faut aussi oser, ne pas se mettre de barrières et être plus fonceuse, sans trop se soucier du regard des autres. Les hommes ont parfois plus de facilité à se mettre en avant et à se sentir légitimes dans leur évolution. À nous de prouver le contraire et de redessiner les schémas ! »
Oui, j’ai eu des mentors tout au long de ma carrière. Je fonctionne beaucoup à l’affect, et mon parcours n’aurait pas été le même sans le soutien et l’accompagnement précieux de certaines personnes clés. J’ai également eu la chance de bénéficier d’une base solide en termes de formation et de stabilité familiale, puis d’enrichir mon parcours grâce à de belles rencontres professionnelles (c’est encore le cas aujourd’hui même).
Le plus grand défi a été de concilier mon ambition professionnelle avec mon rôle de mère, en jonglant entre l’envie d’évoluer et la nécessité d’être présente pour mes enfants. La gestion des imprévus, des maladies et des obligations familiales pèse souvent davantage sur les femmes, rendant cet équilibre d’autant plus complexe (et ce malgré un conjoint très présent).
J’ai également eu la chance d’avoir des employeurs compréhensifs et une certaine flexibilité dans mon travail, permettant en organisation facilité.
Rien n’est impossible, mais il est essentiel de ne pas s’oublier en chemin. Le plus important est de trouver un équilibre en prenant aussi du temps pour soi, sans se laisser enfermer uniquement dans son rôle de mère ou de carrière. Il y aura forcément des périodes plus difficiles, mais tout passe, et rien n’est insurmontable. Il ne faut pas hésiter à accepter l’aide que l’on nous propose et à s’entourer pour alléger la charge. L’évolution professionnelle et l’épanouissement personnel ne sont pas incompatibles, à condition de s’accorder le droit de ne pas tout porter seule.
Il ne faut pas hésiter, il faut foncer ! Ne vous posez pas trop de questions : l’essentiel est de choisir un métier qui vous passionne et dans lequel vous vous épanouissez. Pour progresser, il faut du dynamisme, de la volonté et parfois savoir saisir ou provoquer les opportunités. Une chose que j’ai apprise, c’est que rien n’est jamais acquis. La ‘chance’ se crée aussi en étant présente au bon moment et en osant aller de l’avant.
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